Les dirigeables ne sont pas que des pièces de musée. Reliques des premiers temps de la conquête de l'air, ils ne quittaient quasiment plus le sol, lesté de préjugés depuis l'embrasement du plus grand d'entre eux, le Hindenburg, en 1937, près de New York. Ce moyen de transport vert revient dans l'air du temps. Silencieux, peu polluants, ces paquebots volants n'ont pas besoin d'autre infrastructure pour atterrir qu'une surface de la taille d'un terrain de football. Ces atouts pourraient contribuer au tourisme durable et permettre de réduire la pression sur l'environnement qui fragilise des sites du patrimoine mondial. Pour promouvoir le redécollage des dirigeables dans l'espace aérien, un partenariat a été lanceé entre l'Unesco et la World Air League, une ONG américaine militant pout le développement du transport aérien plus léger que l'air. Ponit d'orgue de leuir campagne: la World Sky Race, en 2012. Cette première course autour du monde en aérostat de 48000 km sera jalonnée d'étapes sur des sites naturels et culturels majeurs, comme les pyramides de Gizeh, le Tadji Mahall ou le mont Fuji. Ses organisateurs espèrent convaincre le public et l'industrie aéonautique du potentiel des dirigeables. Leur retour n'a rien d'utopique. Mais il faudra réapprendre un savoir-faire qui s'est perdu, note Jean Hourcade, spécialiste interantional des transports. Et si les dirigeables réapparaissent, ce sera dans des "niches" particulières: surtout le fret - pout des convois exceptionnels - et le tourisme. -Marie-Amélie Carpio